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Les Miracles sont-ils possibles ?




Dans mes yeux, il y a des océans de larmes qui perlent sur les rivages de mes paupières salées

Mon cœur est submergé par des flots d’émotions qui s’effondrent sur l’implacable réalité

Et tout mon corps se contracte et se tord par saccades au rythme de nos souvenirs qui défilent


Lux, ma lumière, ma joie, mon amour, mon amie, ma complice de chaque instant

Tu es pareille aux rayons délicats du soleil qui caressent les champs de blé

Tu ondules sur les sentiers à travers les herbes folles de la forêt


Comme il est cruel cet instant, comme il est violent

Je sais que tu retournes au pays des vertes prairies, dans ce paradis de pureté,

où chacun de tes frères vit libre dans la paix d’un amour inconditionnel retrouvé


Je sais que cet amour qui nous relie est indestructible

Que nous serons toujours ensemble, reliées par le cœur et par la pensée,

qu’avec moi tu restes à jamais, mais tu as choisi de partir de l’autre côté, et moi de rester


Bientôt tu vas t’endormir pour ne plus t’éveiller

Tu glisseras doucement dans la barque solaire pour la grande traversée du fleuve de l’éternité

Attends-moi là-bas, ma Lux d’amour, je viendrai te rejoindre dans quelques années…


Un jour j’avais décidé de prendre un chien. J’étais prête et je voulais que ma fille puisse vivre

cette merveilleuse expérience. Ma mère nous avait toujours parlé de son Kerry Blue.

Un Terrier gris ardoise, d’une intelligence, d’une vivacité et d’une gentillesse exceptionnelle.

Alors sur le net j’ai regardé les différentes races de Terrier. Mais les Kerry avaient un atavisme

qui me dérangeait. Ils avaient été utilisés comme chiens de guerre et certains pouvaient

être belliqueux. Il y avait en revanche dans la famille des Terriers, les Wheaten,

blonds comme les blés. Des Terriers irlandais à poils doux !

De vrais doudous d’amour, les plus doux des Terriers … C’était pour nous.


Alors j’ai cherché un élevage, et j’ai trouvé une adresse. La personne me semblait

avoir l’éthique qui correspondait à la mienne, mais elle avait cessé la reproduction.

Elle me donna les coordonnées de Carole, une vétérinaire qui avait pris l’un de ses petits,

une femelle du nom de Haïku.


Haïku, que rêver de plus beau comme nom qu’un poème supposé susciter l’éveil …

Le contact fut établi, et je réservais un chiot de la future portée. Le père était en Allemagne,

un super beau gars, au caractère des plus délicieux.


Lux est entrée en contact avec moi avant même d’être conçue. Je savais qu’elle arrivait,

elle s’était déjà manifestée. Je la voyais à mes côtés en voiture campée sur l’accoudoir central.

Et puis, tout a été confirmé, Haïku attendait sa portée prévue pour le mois de janvier.

Et le 9/01/2015, Lux est née.


En février, nous sommes allées à Montpellier pour choisir notre petite boule de poils.

Ma fille, sans hésiter, voulait la plus petite de la portée, la dernière née, Little Sunshine,

notre petit soleil. C’était la plus calme, la plus douce, celle qui lui plaisait.

Au mois de mars, nous sommes retournées chercher notre bébé. Il avait bien grandi,

on avait même du mal à penser que c’était notre petite Lux.


Un dernier adieu à sa maman, toutes les deux savaient qu’elles se quittaient.

Et nous voilà parties. Quelques heures d’adaptation et c’était fait. Lux était des nôtres,

on formait une tribu. Elle avait à peine 3 mois et c’était la première leçon de vie

qu’elle me donnait. Les autres ont suivi… C’est l’amour inconditionnel qu’elle est venue m’enseigner. Sa délicatesse de chaque instant, sa douceur, et sa joie de vivre ont eu raison

de toutes mes blessures, de toutes mes lourdeurs, de toutes mes raideurs et de mes impatiences.


J’avais toujours rêvé d’avoir un chien qui n’aurait pas de laisse. Alors nous avons commencé

le dressage. Elle répondait à toutes mes attentes, à toutes mes envies. À 8 mois elle marchait

sans laisse sur les trottoirs de Paris. Je l’emmenais partout où j’allais. Elle faisait l’admiration

de tous. Nul besoin de paroles, elle entendait, savait, faisait ce que je pensais,

ce que je décidais. Avec elle j’ai appris la télépathie et la communication animale

et tant d’autres choses encore.


À une période où je travaillais encore ponctuellement à Paris, j’ai entendu qu’il fallait

que je rentre. Je suis rentrée, et quand je suis arrivée, Lux ne réagissait pas comme d’habitude.

Je suis allée la promener en forêt. Elle manquait d’entrain. En allant faire quelques courses,

nous sommes passées devant la clinique vétérinaire, Je suis entrée. Il y avait justement

quelqu’un qui s’était désisté, une vétérinaire pouvait l’ausculter. Elle avait un épillet

dans le conduit de l’oreille qui menaçait de lui percer le tympan !


Lorsque je la brossais, un peu trop énergiquement, elle léchait ma main, pour me dire de faire

plus doucement. Quel humain répond à la douleur par de l’amour ? Quelle leçon, une fois de plus.


Quand Lux a eu ses petits, c’était un moment assez incroyable. Les contractions ont commencé

le soir vers 23 h. Elle s’est installée dans ma chambre, au chaud, à l’abri ! Lorsqu’elle a senti

que son premier petit allait sortir, elle s’est approchée de moi pour que je l’assiste.

Et j’ai accueilli dans mes mains chacun de ses bébés. À chaque fois qu’une nouvelle naissance s’amorçait, elle venait me chercher. Cela a duré toute la nuit, jusqu’à 9h le lendemain matin !

Elle a eu 9 petits, mais 8 sont restés. 8 pour 8 mamelles, un des petits a été écarté

dans la nuit. Quand le 9e est né, elle a voulu le tuer, et je l’en ai empêché. Je ne pouvais pas assister à ce genre de scène. Mais la réalité était là, elle ne pouvait pas nourrir correctement

et suffisamment 9 petits. Alors dans la nuit qui a suivi, un des 9 a été mis de côté, et il est parti d’hypothermie. Lux avait pallié à ma sensibilité.


Elle sait communiquer avec tous, humains comme animaux. Elle stimule les uns, apaise

les autres, régule les agités. Nous avons vécu ensemble chaque instant, sans perdre une miette.

Et à l’heure où j’écris elle est lovée contre moi.


Un jour, cet été, allongée sur mon lit avec mes chiens, abandonnée à la douceur de cet instant,

je me suis interrogée sur leur longévité. Une drôle de pensée m’a alors effleurée.

J’avais l’impression que Lux ne resterait pas encore très longtemps, que prochainement elle partirait.

Elle me laissait avec Hermès, il saurait prendre soin de moi. Mes émotions s’étaient

alors troublées, et des larmes avaient coulé. Et puis j’ai chassé ce message comme on chasse

une mauvaise pensée. Non, il n’en était pas question !


Lux avait quelques kystes que je cherchais à faire disparaître. J’ai demandé à Corinne

ce qu’elle en pensait. Les comprimés contre les puces et les tiques avaient modifié

la composition de son sang, et les croquettes que je lui donnais contenaient de l’aluminium

qui inter-agissait avec les molécules des comprimés. Ah ! Cette chimie industrielle est décidément infiltrée partout. IG Farbenindustrie AG, Bayer, BASF et consort, sous couvert de vouloir préserver notre santé … Vos arguments, on les connait. Vos agissements, je ne les ai pas oubliés.

Ma mère, comme bien d’autres femmes à une certaine époque, a pris pendant plusieurs années des traitements hormonaux préventifs contre l’ostéoporose …

De l’ostéoporose, non, elle n’en a pas eu. Mais un cancer du sein qui s’est généralisé au liquide céphalo-rachidien et qui l’a emporté à 68 ans, oui. La vision des perfusions de chimiothérapie

me reste encore en mémoire 20 ans plus tard, comme si on lui inoculait la mort en intra-veineuse. Cette vision de la médecine n’est pas la mienne, toute mon âme et tout mon corps la rejettent.


J’ai changé l’alimentation de Lux. Je suis passée à une nourriture familiale, légumes frais, viande crue (de préférence), riz complet bio. J’ai mis un aimant dans son bol d’eau, dans sa nourriture

en alternance de l’argile, de l’huile de sésame, de l’aloé verra, de l’ortie, de la levure de bière,

de l’élixir d’argent … Il fallait enrayer l’inflammation. Je l’emmenais chaque jour au grand séquoia, sur le réseau or double, pour qu’elle puisse se régénérer.


Corinne et moi étions en train de travailler. Lux est arrivée près de moi et de sa patte elle a gratté ma jambe. Que voulait-elle ? Monter sur le canapé ? Que je la caresse ? Sortir se promener ?


Corinne me dit :


- « Elle veut que tu lui fasses un soin.


- Pas maintenant Lux, on est en train de travailler,

je te le fais tout à l’heure ma Louloux »

Elle souffle …

- « Véro, on prend le temps de lui faire.


- Bon, mais comment on retire ces kystes ?


- Mets-toi en canalisation. Sens-tu comme c’est chaud ?


- Oui


- Bon maintenant tu vas jusqu’à la racine des kystes comme pour une verrue,

tu te débarrasses de l’énergie viciée et quand tout est lisse, c’est que c’est ok. Ça y est ?


- Oui c’est ok. »


Alors j’ai continué à lui faire des soins régulièrement. Et puis un jour en la toilettant, je l’ai palpée, et elle avait des ganglions partout, les kystes proliféraient, sur le poitrail, à la jointure des membres, sur les pattes. Ne croyant pas au hasard, j’ai fait mon introspection. Je savais que nos animaux

de compagnie absorbaient parfois nos maladies, nos traumas, nos blocages …


Alors j’ai fait le tour de tout ce que Lux pouvait avoir accepté de me montrer à travers sa maladie. Et j’ai essayé de libérer tout ce que je pouvais en faisant émerger à ma conscience

tous mes désordres intérieurs. Moi qui pensais pouvoir la guérir, j’étais impuissante